Le laxisme sécuritaire des sites d’e-commerce

En voilà un chiffre qui va donner des sueurs froides aux adeptes du shopping en ligne. Au moment où le vol de données personnelles bat son plein, près de 52 % des sites de vente en ligne s’avèrent être laxistes quant à leur politique de sécurité, selon le gestionnaire de mot de passe Dashlane.

Les e-shoppers français exposés au risque de piratage

Les soldes d’hiver ont bien commencé pour les sites d’e-commerce qui ont enregistré de bons résultats. Price Minister-Rakuten a vu son chiffre d’affaires augmenter de 50%, tandis que les commandes chez Zalando se sont multipliées par 25, et ce dès les premiers jours de rabais. Ceci indique que les consommateurs étaient nombreux à consulter ces plateformes d’e-shopping, sans savoir que leurs données personnelles étaient très exposées au risque de piratage, en raison d’une protection pour le moins insuffisante.

Le gestionnaire de mot de passe Dashlane a récemment publié son troisième baromètre de sécurité, analysant 25 sites marchands. Il en ressort que près de 52% sont de mauvais élèves en matière de protection des données personnelles de leurs clients, parmi eux, de grandes enseignes du secteur dont Amazon France, Zalando ou encore La Redoute.

Des mots de passe faciles à pirater

La force du mot de passe tolérée par certains sites d’e-commerce a été pointée du doigt et jugée insuffisante par Dashlane. Et à raison, puisque le piratage d’un espace client se voit largement facilité lorsque le mot de passe est faible. Il est indispensable d’utiliser des codes d’accès difficiles à décrypter afin de compliquer la tâche aux cybercriminels. Un mot de passe fort se compose d’au moins 8 caractères, générés aléatoirement et incluant des chiffres et des lettres.

Or, le constat actuel révèle qu’un tiers des sites observés autoriserait toujours des mots de passe très basiques. Ce laxisme serait prémédité, selon Bashlane, car il permet aux e-commerçants de convertir plus aisément des prospects en clients. C’est loin d’être rassurant lorsqu’on sait qu’en 2014, près d’un milliard de données ont été volées au niveau mondial, selon une étude Breach Level Index réalisée par un spécialiste français de la sécurité numérique.